Au temps des dieux grecs – Retours sur ma cosmogonie

C’est un projet développé en RP (Rôle Play) et qui me tient de plus en plus à cœur tant il prend de l’importance, c’est un univers à la base inspiré de la saga Percy Jackson (et de sa suite Héros de l’Olympe). À la base, cela tenait plus de la transposition des livres en plein monde antique (j’affectionne l’Antiquité gréco-romaine, ceux qui me connaissent bien le savent déjà ;)) avec de nouveaux personnages et puis… cela s’est transformé en quelque chose de complètement différent.

Petit à petit, au fil de nos parties, je me suis prise au jeu de reconstituer le puzzle des différentes histoires des divinités (très compliqué pour certaines !) et de les réinterpréter complètement. L’un de mes exemples les plus frappants, c’est mon Aphrodite. Fille d’Ouranos (du sang de ses testicules arrachées par la faux de Cronos fécondant la mer, plus précisément), Aphrodite est nantie d’un frère, Éros (qu’on appellera Éros l’Ancien, car il y en a un second dans l’histoire ;)). Ce frère, bien malheureusement pour elle, perd la vie dans le combat qui oppose Titans (dont le chef est fragilisé par sa paranoïa et… comme souvent, c’est en voulant éviter un événement qu’il finit inévitablement par se produire) et Dieux en devenir. Aphrodite est capturée par Zeus, devient son « butin », son « esclave » rebelle. Pour qu’aucun de ses frères ou fils n’ait de prétentions sur elle et la « préserver » pour lui, il la donne en mariage au plus « laid » d’entre eux : Héphaïstos. Seulement, Aphrodite refuse à ce dernier sa couche et… tombe amoureuse d’Arès avec lequel elle s’enfuit, malgré les humiliations du forgeron. Petite nouveauté : Héphaïstos dissout ce mariage improductif et laisse les tourtereaux mener la vie qu’ils souhaitent (ce qui mènera à la naissance d’Éros le Jeune, Antéros, Phobos, Deimos…). Aphrodite, loin de rester une femme soumise ici, va apprendre à se défendre au contact d’Arès et, surtout, à se servir des armes. Elle va devenir une Aphrodite guerrière (ce qu’elle était dans les temps anciens de son mythe avant d’être remplacée à fortiori par Athéna, hé oui ! ;)).

Je me prends au jeu de pavéliser comme d’habitude, désolée :’) Au final, comme je disais, ce projet qui ne payait pas de mine, prend de plus en plus d’importance. J’ai beaucoup d’idées, déjà plusieurs personnages marquants d’esquissés, mais je n’ai que quelques saynètes éparses çà et là pour le moment. Pas de quoi en faire un roman ou plusieurs, en somme. Pour plus tard, peut-être ? Je m’en vais quand même vous présenter les principaux protagonistes, autant divins que semi-divins :

Makaria ou Macaria

J’utilise de préférence la graphie grecque pour celle-ci dans mes histoires, donc « Makaria » 😉
Représentation en peinture de Macaria/Makaria (au centre), Cerbère (à gauche) et Hadès (à droite). Si quelqu’un me trouve l’auteur, je suis preneuse !

C’est de ce personnage qu’est partie toute l’histoire, mais aussi de la fille supposée et inventée d’Héphaïstos (j’y reviens plus bas). Mon couple grec préféré a toujours été Hadès et Perséphone, dont on parle très peu dans les mythes (Hadès était-il le seul homme « sage » et fidèle de son temps ? La question se pose), car les mortels avaient peur du monde des morts et voulaient éviter d’attirer son attention. En faisant des recherches (et au vu de la pléthore d’enfants qu’ont eus ses frères et sœurs), je m’étonnais de ne lui voir attribuer aucun enfant. J’ai fini par en trouver trois dont la plus remarquable fut… Makaria, déesse de la mort heureuse. Elle est apparue dans les textes vers le Xème siècle et n’est donc pas canon, mais… j’ai été irrémédiablement attirée vers elle comme un aimant. Je me suis donc plu à imaginer à quoi elle pouvait ressembler, autant physiquement que caractériellement. Pour cela, il fallait que je m’imagine ses parents.

Hadès a des cheveux noirs longs (enfin surtout deux mèches longues sur le côté qui lui tombent devant les oreilles et jusqu’à la taille, et des cheveux mi-longs derrière ~ ce design m’a été inspiré par l’Hadès de Zeldacw, créatrice du manga MYTH, que je vous invite à encourager ;)), des yeux terre de sienne (qu’il tient de son père Cronos) et une corpulence plutôt svelte due au fait qu’il passe la plupart de ses journées/soirées assis sur son trône pour juger les morts. C’est donc davantage un intellectuel, un réfléchi qu’un homme d’action. Il a une peau très pâle dû au manque d’exposition au soleil (il fait sombre aux Enfers, y’a pas de soleil). Pour autant, Hadès est aussi caractériel que tous les autres dieux (ils le sont tous, vous pouvez vérifier XD) et ses colères font trembler la terre. Colère, susceptible, mais réfléchi, intelligent et s’efforce d’être juste, même si cette justice équivaut à un châtiment (il a donc un côté impitoyable).

Perséphone est plus « fantaisiste » que son mari. Elle possède des yeux vert clair et une couleur de cheveux qui change selon la saison (Printemps : blond clair / Été : Blond foncé mâtiné de roux clair / Automne : Roux / Hiver : Blancs/Platine). Elle est plus petite que lui d’une bonne tête (car plus jeune, n’oublions pas qu’il s’agit de sa nièce au départ) et faut dire que M. est plus long que large (pourquoi ça me rappelle Dragomir alors qu’Hadès a été créé avant ? Tiens tiens… Je me copie moi-même, fufu), mince aussi, des formes de jeune fille (donc pas vraiment remarquables en soi). Ce qui la distingue, c’est surtout son « aura » : elle est radieuse, positive et diffuse comme une aura de bonheur autour d’elle. Elle est enjouée, pleine d’humour et d’énergie. Son passage aux Enfers l’aura quelque peu assagie, mais elle s’efforce d’épauler son mari au mieux et de faire entrer un peu plus de compassion dans ses jugements.

Une chose est sûre pour ces deux-là : même si le départ a été tumultueux (Hadès l’aura kidnappée pendant au moins six mois avant de la relâcher parce que Zeus tenait absolument à ce qu’il se marie et l’a orienté exprès vers sa fille), les mythes s’accordent à dire que le couple est, en soi, harmonieux (qu’on cautionne ou non sa prémisse de départ). J’ai gardé cette dimension et j’ai retravaillé la prémisse : Hadès fait bel et bien une connerie, Perséphone en fait les frais (elle tombe malade) et il s’occupe d’elle jusqu’à son rétablissement. Les Enfers étant coupés du reste du monde divin, tout ce qui se passe avec Déméter qui ravage les cultures ne leur remonte pas aux oreilles, jusqu’à ce qu’Hermès pointe le bout de son nez dans les parages. Perséphone retourne donc auprès de sa mère en emportant une grenade (et ses grains) avec elle, pour lui rappeler Hadès (ils ont appris à se connaître et à s’apprécier). En retournant chez elle, Perséphone constate avec effroi tous les ragots diffamatoires qu’on colporte sur le seigneur des morts. Ils sont propagés par les femmes, les serviteurs, on plaint la jeune fille, le seigneur des morts a dû la maltraiter (il est craint et honni de tous pour sa ressemblance avec l’ennemi public n°1 : Cronos, mais aussi par son éloignement systématique de la part de Zeus auquel on souhaite plaire à tout prix) et autres vilenies. Perséphone a beau rétorquer que non, personne ne la croit. Elle caresse sa grenade… finit par mordre dedans (ou dans un grain) et on sait comment ça a fini.

Le fruit de leurs amours a donc donné Makaria. Elle ressemble physiquement à son père (sauf les yeux qu’elle tient de sa mère), et davantage à sa mère au niveau mental. Exception faite quand elle se fâche où elle fait aussi peur à tout le monde que son père. Elle a d’ailleurs hérité d’une grosse partie des pouvoirs de ce dernier sur les morts et gère les Champs Elysées ou, plutôt, à ce stade du récit, elle écoute les histoires des héros d’antan et rêve d’aventure. Seulement, Hadès refuse qu’elle sorte des Enfers, car il est extrêmement protecteur. Pour remettre en scène le contexte : Zeus met son frère à l’écart et semble le haïr pour une raison qui échappe à Hadès (une certaine paranoïa en fait ^^) et les penchants volages des deux frères (Zeus et Poséidon) sont connus, de même qu’Apollon semble désireux de leur voler la vedette. Bref, quand vous avez une fille et une famille pareille, vous n’êtes pas très rassuré en tant que père, surtout en vous disant que vous avez épousé votre propre nièce. Bref, Makaria reste donc cantonnée aux Enfers et finit par s’y ennuyer. Un beau jour, elle en a assez, prépare sa sortie et fugue voir le monde d’En Haut. Elle s’extasie devant tant de couleurs et de sensations, et tombe nez à nez avec Laurea, après s’être perdue.

Laurea

Il s’agit du personnage de ma partenaire, mais il me paraît indispensable car il m’a permis de m’attacher à Héphaïstos (que je dénigrais jusque-là). Laurea est donc la fille d’Héphaïstos (inconnue de ce dernier) et d’une mortelle (une forgeronne de nationalité romaine). Bien qu’inventive, notre demi-déesse fait catastrophe sur catastrophe au point que sa mère préfère l’envoyer suivre l’enseignement de Chiron. Laurea est une jeune fille qui se cherche et qui cherche surtout des réponses à toutes les questions de type : Qui est mon père ? (Elle ne croit pas au divin) Pourquoi nous a-t-il abandonnées ? Pourquoi n’est-il jamais venu nous voir ?

Laurea est une jeune fille aux cheveux roux (maintenus par une tresse avec, au bout, un bijou qui lui sert d’objet contondant quand elle se bat :p), plutôt chétive (plus large que haut) et massive (des bras de camionneuse en gros). Elle n’a pas vraiment de « formes féminines », ce qui la complexe plus ou moins selon les moments. Je ne me souviens plus très bien de la couleur de ses yeux, il me semble qu’ils sont verts, mais je me trompe peut-être.

Pour la petite histoire (dans ma tête celle-ci !), Héphaïstos a cherché à se consoler suite à sa rupture définitive avec Aphrodite, en se rendant compte que cette déesse serait à jamais inaccessible et qu’Athéna… bien qu’éprouvant de l’amitié pour lui ne deviendrait jamais plus qu’une amie suite à un incident malheureux (et un mauvais conseil de Poséidon qui cherchait à humilier madame. Ah oui ! Je vous l’avais dit que les dieux grecs, en plus d’avoir un caractère de cochon, étaient rancuniers ?). Héphaïstos se déguise donc en adolescent mortel et aborde tour à tour chantiers de constructions, forges diverses, etc. Il écume la Grèce entière en changeant régulièrement de forge de base (via différents volcans), puis finit par se diriger vers l’ouest, chez les Romains. Il y rencontre Élésia, une forgeronne esseulée qui doit faire face aux critiques masculines (il ne fait pas bon être une femme en Grèce). Celle-ci tape dans l’œil d’Héphaïstos qui l’aide, finit par tomber amoureux (et elle aussi), se dévoile, puis s’en retourne à ses affaires. Ou plutôt trouver un moyen de convaincre Zeus d’élever cette mortelle au rang de déesse, comme ça a été le cas pour Ariane (femme de Dionysos). Les années passant, il se replongea dans son travail et perdit son amante de vue, jusqu’à ce qu’une demi-déesse vienne lui exploser à la gueule (sur conseil de Makaria) pour lui demander ce qu’il avait foutu pendant quinze ans 😉

Laurea ouvrira par la suite une quête (à la demande d’Héphaïstos) pour retrouver une sphère spéciale (imaginez une Pomme d’Éden d’Assassin’s Creed, ça y ressemble beaucoup) créée par le forgeron et… volée. La nouvelle déesse en devenir (Élésia et sa fille ayant été divinisées entretemps, bouclant la boucle ;)) recrute alors trois héros dont elle fera la connaissance et qu’elle aidera dans leur propre quête de réponses : Héron, Zacharias et Alessia. Un quatrième héros rejoindra le petit groupe par la suite, un certain Chrysaor, dont le destin promet d’être un petit peu différent des autres.

Héron

Représentation d’Hermès par Federica Costantini sur ArtStation

Un personnage qui devait uniquement servir de ressort comique à la base et… qui est ressorti bien plus que nécessaire :’) Héron est le fils d’Hermès et d’une mortelle du nom de Nyssa, plus connue sous le nom de Renarde Invisible à Athènes, car elle avait la faculté de disparaître quand bon lui semblait (ou presque). C’était une voleuse habile volant d’abord par besoin, puis, après avoir été remarquée par le dieu des voleurs, par plaisir de la compétition. C’est Hermès qui lui fit cadeau du don d’invisibilité, au moyen d’une cape tissée par Athéna et d’un couteau forgé par Héphaïstos, pour services rendus.

Nyssa est un petit bout de femme malicieux, culotté, gonflé même parfois, qui n’hésite pas à s’approprier des choses, même quand il est clairement établi que ces choses ont été gagnées par d’autres. Elle possède des cheveux noirs mi-longs (qu’elle n’attache pas par provocation ou uniquement lorsqu’elle en ressent le besoin) et des yeux marron, un corps athlétique taillé par la vitesse, de petites mains agiles et un pas pressé.

Hermès possède un corps taillé par la course, tout en longueur et en maigreur. Il possède de longues jambes pour allonger ses foulées aussi bien sur terre que dans les airs. Il a le cheveu châtain (métissage entre les cheveux noirs de sa mère Maïa et ceux, blonds, de son père Zeus) et les yeux gris de son père. Pour le reste, il ressemble davantage à sa mère qu’à son père niveau physionomie divine. Je ne vous apprends rien, Hermès est un rusé filouteur qui s’amuse aux dépens d’autrui et a toujours un trait d’humour à portée de main. Pour autant, il est extrêmement dévoué à Zeus qu’il adule, craint et respecte depuis qu’il est petit (et depuis que l’affaire des bœufs volés d’Apollon s’est résolue :p). Hermès est donc entré dans la vie de Nyssa en enfonçant bien la porte et pour ne plus jamais en ressortir (de sa vie, hein, pas de la porte, suivez un peu !), même après la mort de celle-ci (têtu, tenace, acharné, obstiné, qualifiez-le comme vous voulez !)

Héron est donc le fruit de leurs amours et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a eu un parcours assez difficile. D’abord fils de personne, un certain chef de brigand du nom de Coeos (en grief contre sa mère) le recueille comme esclave et pour s’enrichir sur son dos et à ses dépens. Héron est donc battu, maltraité, amené à faire des choses illégales sous couvert du bâton ou du fouet, devait être promis aux mêmes sévices sexuels que sa mère une fois suffisamment en âge (Coeos s’est servi de Nyssa comme d’une prostituée lorsqu’elle était son esclave fut une époque). Incapable d’intervenir de manière directe (injonction paternelle), Hermès se morfond pendant six ans (l’enfant était âgé d’un an lorsqu’il est tombé aux pattes de ce scélérat) tout en gardant un oeil sur le petit. La bonne fortune frappe Héron, le malheur s’acharne sur ses « mentors » malembouchés jusqu’au jour des sept ans de Héron, âge au cours duquel l’enfant quitte les robes de sa mère pour entrer en apprentissage auprès du père ou de son tuteur légal. Hermès fait en sorte que son fils se libère de ses liens et le conduit sous la forme d’un faucon auprès de Chiron. Durant les six ans qui suivirent, Hermès se perfectionna dans l’art de la course (il peut courir aussi vite qu’un cheval lancé à pleine vitesse), mais aussi dans le larcin, ce qui lui valut quelques inimitiés avec Enyalos, fils d’Arès (et d’une Amazone).

Chiron n’a rien caché des origines divines du gamin, mais ce dernier est aussi sceptique que pouvait l’être sa mère au départ. Quand bien même il serait sous la tutelle d’un centaure, il n’y a aucune preuve tangible de l’existence d’êtres divins tout puissants sur cette terre. Ce n’est qu’une excuse pour justifier l’absence d’un père inexistant (ce garçon n’a pas deux drachmes de jugeote et l’âge ingrat rend bête). De plus en plus en colère contre le monde et sa propre existence, Héron va partir seul à l’aventure, dénicher l’antre d’Hermès dans une caverne du Mont Cyllène et… tomber nez à nez avec les sandales ailées d’Hermès (du moins, la paire que Zeus lui a offerte et qu’il garde précieusement chez lui, utilisant une paire de « seconde main » pour ses voyages habituels). Ni une ni deux, il les embarque et se retrouve confronté à un certain (une certaine ? La question se pose) Hermaphrodite qui le met en garde. Héron hausse les épaules et s’enfuit avec son butin.

Est-ce que je vous ai déjà dit que les dieux sont caractériels et rancuniers ? Hermès ne goûta pas le larcin et, toutes affaires cessantes, poursuivit le gamin pour récupérer son bien. Héron mit ainsi en danger la vie de Laurea, Zacharias et Alessia au cours de leur quête par son obstination. Hermès lui mit néanmoins la main dessus tout en réglant ses comptes avec Coeos (dont personne ne pleurerait la mort), le temps d’une « discussion ». La loi de Zeus ayant été allègrement effritée par Héphaïstos et Makaria, puis brisée par celui-ci alors que Zacharias faillit frôler la mort, Hermès pouvait tout à fait agir à découvert :3 C’est un filou (Hermès s’entend très bien avec Loki, d’ailleurs, pour ceux qui se poseraient la question !). Par la suite, Héron demeura en contact de plus en plus étroit avec son géniteur et son demi-frère (? On se pose encore la question) Hermaphrodite.

Une fois adulte, Héron hérita de la cape et du couteau de sa mère décédée, et devint le nouveau Renard Invisible d’Athènes. Par la suite, il tira des griffes d’une bande de malandrins en extérieur de cité une jeune Égyptienne du nom de Shadya. Mais ça, c’est une autre histoire 😉

Zacharias

Zacharias et Éthon, l’aigle du Caucase. Source : Imgur

Voici le deuxième personnage du trio Hé-Za-Alé. Il partage un point commun avec Héron : son lieu de naissance. Les deux garçons sont en effet tous deux nés à Athènes. Ce détail mis à part, Zacharias fait le pont entre deux religions qui n’ont rien en commun : la religion polythéiste grecque et la monothéiste judaïque. En effet, il est fils de Zeus et d’une mortelle croyant au dieu unique du nom de Maria (oui, ce prénom est fait exprès : Marie, l’immaculée conception, etc.). Zacharias fait un peu figure de Jésus ou plutôt de contre-Jésus (j’aime prendre les histoires à contrepied). Comment cela ? Voyons voir tout cela en détails !

Sa mère, Maria, est une femme hébreue échappée d’Égype (non, pas pendant l’exode de Moïse) avec ses trois frères et en quête d’une vie meilleure. Elle possède une peau, des cheveux et des yeux bruns. Elle réussit à obtenir un lot de pâturages en bordure d’Athènes pour cultiver quelques cultures (ses frères surtout) et élever des moutons. Leur vie simple finit par attirer l’attention de Zeus, lassé des femmes grecques et surtout des femmes issues de la noblesse (avez-vous noté le nombre de mythes où les dieux courtisent des reines ou des princesses ? ;)). Ce dernier se pose en simple voyageur et met à l’épreuve la coutume d’hospitalité grecque. Ladite coutume suppose que tout homme ou toute femme doit accueillir chez lui le voyageur à sa porte demandant un gîte ou une aumône et le traiter à l’égal d’un dieu, car on ne sait jamais… on pourrait bel et bien héberger une divinité sous des haillons de mendiants 😉

Zeus comme je le disais plus haut est un blond (cheveux courts) aux yeux gris. Lesdits yeux ont une particularité : ils foncent quand il se met en colère (« des yeux d’orage »), au diapason de ses éléments de prédilection (pluie, éclairs, tonnerre, nuages). Zeus est, par essence, caractériel, mais aussi un immense enfant gâté. Pas par ses parents, notez bien, mais il est celui à qui on ne dicta aucune règle ni limite, et qui détruisit l’empire des Titans en quelques instants. Il s’est lui-même autoproclamé chef suprême et incontesté de l’Olympe, et est devenu aussi paranoïaque que Cronos quant à perdre ce titre (amené par une prophétie, comme pour Cronos, les chiens ne faisant pas des chats). En bref, il commande et vous obéissez ou gare à votre pomme. Dans les mythes, on décrit souvent ses enfants comme possédant une grande force physique (Héraclès/Hercule étant l’exemple le plus populaire), j’en ai donc fait de même du dieu (il me semble bien que c’est attesté par les mythes également). Zeus possède donc une force incommensurable qu’il doit maîtriser dans chacun de ses gestes du quotidien (on a vite fait de faire sauter la tête de quelqu’un alors qu’on voulait tout simplement lui filer une pichenette sur le nez ;)) et cela l’a rendu maniaque du contrôle au possible. Au-delà du côté capricieux, c’est aussi un dieu très stressé par tout : sa charge (même s’il ne l’abandonnerait pour rien au monde), ses disputes avec sa femme (même s’il est coupable de les provoquer la majeure partie du temps), la prophétie énoncée, perdre le contrôle sur quelque chose (Arès étant un bon exemple) et ainsi de suite. Cela ne l’excuse pas, mais en fait un dieu rempli de tics et de comportements parfois pas très logiques. Ajoutons à cela des maux de dettes fréquents et nous avons un dieu qui flirte régulièrement avec la folie, en plus de se laisser dominer par ses émotions.

Zacharias dans tout cela ? C’est un gamin timide, adorable, poli et courtois, au teint hâlé, aux cheveux blonds et aux yeux gris. C’est le portrait craché de son père physiquement, de sa mère au niveau du caractère. Doux et effacé, Zacharias n’a absolument pas l’âme d’un leader et ne veut absolument pas le devenir. Il préfère suivre que de donner des ordres, ce qui irrite légèrement Zeus qui ne comprend pas ce qui cloche avec ce gamin. Pour autant, le dieu des orages est néanmoins touché par la grande fragilité de l’oisillon qu’il prendra sous son aile. Zacharias a également hérité de la grande force de Zeus, ce qui lui cause beaucoup de tracas car il est incapable de la contrôler. Dès qu’il touche quelque chose, ce quelque chose se brise en mille morceaux. Cela le complexe, le renferme, le rend impuissant. L’un de ses oncles touchera d’ailleurs un peu trop à la corde sensible (les trois frères de sa mère ne voient pas son arrivée dans la maison d’un bon oeil car Zach’ a été conçu hors mariage… d’un père vagabond selon eux), ce qui conduira à une issue fatale : Zacharias se fâchera, donnera un coup de poing trop appuyé qui précipitera son oncle sur un arbre. Mort sur le coup. Zacharias s’en veut tellement qu’il veut fuir sa maison, ne plus être un poids, ne plus encombrer personne. Sa mère refuse, le raisonne, le couve jusqu’à ce que Zeus frappe à sa porte une nouvelle fois pour emmener le garçon auprès de Chiron.

Bien qu’il apprendra beaucoup auprès du centaure, Zacharias sera toujours incapable de maîtriser sa force. Il se retrouve moqué par ses camarades et pris en grippe par un demi-frère plus âgé (ils sont trois enfants de Zeus à étudier auprès de Chiron : Oizès, Nita et Zacharias). Il prendra un peu plus confiance en lui lors de la quête de la sphère. Suite à une tentative de meurtre sur le petit dernier, Oizès se fera envoyer au Tartare pour une durée indéterminée (est-ce que j’ai précisé qu’il valait mieux éviter de contrarier un dieu grec, tout particulièrement ce dieu-ci ?). Zacharias finira néanmoins par mourir en pleine jeunesse sous les griffes de Lykaon (le roi métamorphosé en loup par Zeus pour son manque d’hospitalité et sa supercherie de cannibalisme :p). Désespéré, anéanti, Zeus ne réfléchit même pas : il rapatrie Zacharias sur l’Olympe sans se poser de questions, le fait ressusciter grâce au sang de gorgone d’Asclépios et garde depuis un oeil étroit sur l’oisillon (que son aigle de compagnie semble d’ailleurs prendre pour tel). Notre petit gars apprend alors à contrôler ses gestes petit à petit sous la houlette du roi des dieux et… apprend aussi les usages de la royauté. Qui sait ? Il va bien falloir un remplaçant à Zeus les jours où il s’absenterait de manière prolongée ou pire ?

Alessia

Mer tempétueuse, océan destructeur et susceptible

La dernière du trio, mais aussi la plus âgée. Alessia possède des origines gréco-phrygienne et a toujours été très attirée par la mer. C’est un peu une Vaïana/Moana bis, vous voyez le genre ! Elle ne se sent bien qu’une fois les pieds dans l’eau. C’est la fille de Poséidon et d’une mortelle pirate. Son seul désir est de reprendre le flambeau de sa mère sur les flots. Elle reçut de son père en cadeau un cheval « invincible » (il ne peut mourir de blessure, même si elles l’affaiblissent), Athos, qui retournera à la mer dès que la demi-déesse n’en aura plus l’utilité.

Parlons-en de sa mère ! Bien que j’aie oublié son nom (faudra que je le retrouve dans mes notes un jour :p), sa mère est donc issue de Phrygie qui se trouve tout à l’est de la Grèce, séparée par la mer. Madame s’occupe de livrer et de chercher des marchandises d’un port à un autre, tout en se faisant plaisir entre chaque (un mari à chaque port, tout ça). Enfin du moins, officiellement. Officieusement, c’est une contrebandière qui n’hésite pas à détourner lesdites marchandises pour son propre profit et à faire des rapines en mer. Son comportement impulsif et emporté ne pouvait qu’attirer l’attention du dieu des mers en personne, à un moment ou à un autre 😉 Cette dame possède de longs cheveux noirs rarement attachés, des yeux bruns insondables et une peau hâlée, elle aussi, par le soleil et par ses origines. C’est une femme mince aux larges épaules et agile comme un cabri. Elle est franche de caractère, s’emporte facilement et se calme tout aussi facilement.

Au tour de Poséidon, mon deuxième dieu préféré. Poséidon est un grand gaillard aux cheveux noirs courts et aux yeux d’un bleu sombre (que sa chevelure fait ressortir à merveille soit dit en passant), des épaules et des muscles guerriers sur un corps tout en longueur. Une sorte d’hybride entre Arès (le tout en muscles) et Hermès (le sprinteur de fond), en quelque sorte. Niveau caractère, hé bien… vous ai-je dit que tous les dieux grecs étaient caractériels ? %D Poséidon possède un caractère de cochon équivalent à celui de Zeus et l’exprime de manière très verbale, ce qui cause régulièrement des raz-de-marée, des tempêtes et des tremblements de terre. Il s’engueule régulièrement avec Amphitrite pour se réconcilier avec elle sur l’oreiller, dynamique de couple étrange mais qui a le mérite de mieux fonctionner que celle de Zeus et d’Héra. Bref, je m’égare. Il s’est pris d’affection pour le culot et le goût du risque de la pirate phrygienne (lui-même est un casse-cou de renom, « défaut » qu’il aura transmis à son fils Triton à son grand dam, d’ailleurs) et lui aura fait la cour en écumant les mers en sa compagnie.

Alessia a, bien entendu, hérité de ses deux parents, tant au niveau du physique (elle ressemble beaucoup à Poséidon physiquement, même si sa peau indique clairement ses origines étrangères) que du caractère. La jeune femme possède un caractère affirmé, emporté, autoritaire et franc. On fait ce qu’elle dit quand elle le dit et de la manière qu’elle le dit, en somme, sinon vous aurez droit à un bon coup de poing dans le pif. À vos risques et périls. Alessia ne supporte pas qu’on la rabaisse à son statut de femme et n’hésite pas à cogner quiconque le lui rappelle, sauf s’il s’agit d’un proche et qu’il lui fait une blague, mais même ainsi, elle reste susceptible.

Sa mère a disparu lorsque la demi-déesse était âgée de cinq ans, la laissant à la charge des gens du village. Plus tard, la petite s’embarqua toute seule en cachette à bord d’un navire marchand et partit à la recherche de sa mère disparue. Elle n’a jamais cessé de la chercher. Poséidon amena son bateau à mouiller près du dernier campement de Chiron afin qu’elle s’y renforce : la vie serait particulièrement dure avec elle et lui en mettrait dans les dents. Alessia finit par retrouver sa génitrice chez les lupoï, le peuple des loups. Parmi eux, deux personnages important : Lykhaïa, meneuse de la meute, et Acacos, ancien tuteur et amant d’Hermès. En réalité, il s’agit d’hommes et de femmes transformés en loups par Zeus suite à la trahison de Lykaon, pour les punir de complicité. Un groupe (mené par Lykhaïa et Acacos) se retourna contre Lykaon et s’amenda auprès de Zeus. Ils devinrent les premiers loups-garous antiques grecs (dont je m’inspire pour mes loups russes au passage, je vous l’avais dit que tout était lié ;)). La raison pour laquelle je vous en parle est que la mère d’Alessia se retrouve bloquée dans le corps d’une louve (lorsqu’on passe l’initiation, on reste bloqué dans le corps d’un loup pendant neuf mois au cours desquels aucune chair humaine ne doit être consommée) pendant encore plusieurs années. Alessia prête également serment auprès de Lykhaï et devient une lupoï, déchaînant par là même la colère de Poséidon sur Zeus (sa fille partant sous la houlette de son frère au lieu de rester sous la sienne, nan, les frères et sœurs divins ne sont pas partageurs). Les choses finiront par s’apaiser par la suite, heureusement.

Alessia finira par réaliser son rêve : reprendre le flambeau de sa mère aux côtés de cette dernière, en tant que pirate. Elle y entraînera aussi un Héron baroudeur (ces deux-là vivant une idylle) de temps à autre.

Chrysaor

Pégase et Chrysaor naissant du cou de Méduse après que sa tête eut été tranchée par Persée

Dans la mythologie elle-même, Chrysaor est peu connu, soit parce qu’on a perdu les fragments relatant ses mythes potentiels, soit parce que son frère Pégase a pris toute la place. Chrysaor est donc le fils de Méduse (la gorgone) et de Poséidon, et le frère de Pégase. Persée s’est contenté d’emporter la tête de la monstresse et a abandonné les deux nouveaux-nés à leur sort (les héros ne sont pas tous des enfants de chœur). Pégase s’est fait réquisitionner par Athéna pour ensuite servir de monture à Bellérophone. Chrysaor quant à lui… a été recueilli par ses deux tantes, Sthéno et Euryale, elles-mêmes gorgones de leur état. Elles l’ont élevé jusqu’à ce que Chiron vienne le chercher pour parfaire son entraînement à la demande de Poséidon (qui n’ose plus trop se montrer en personne dans les parages depuis la métamorphose de Méduse et de ses sœurs en gorgones).

Chrysaor est différent des autres demi-dieux par le fait même qu’il est à moitié monstre et non à moitié mortel. Il possède de ce fait deux formes : une forme dite « divine » qu’il utilise en camouflage (une forme humaine typique d’un garçon aux cheveux noirs et aux yeux bleus, comme son père) et une forme dite « monstrueuse » qui est en réalité sa vraie forme (c’est une gorgone mâle, aka un nâga ou homme-serpent). Il a hérité d’une petite partie des pouvoirs de sa mère, mais il est incapable de changer les gens en pierre, tout au plus peut-il les paralyser pendant quelques minutes. C’est un garçon aussi timide et effacé que l’est Zacharias, il manque cruellement de confiance en lui et a peur de se faire rejeter par les autres à cause de sa différence. Il aimerait avoir l’attention de son père et le rendre fier en accomplissant un acte héroïque… mais ne parvient pas à reconnaître ses propres qualités (loyauté, dévouement, altruisme).

Avec l’aide de Makaria, Laurea et du trio Héron-Zacharias-Alessia, Chrysaor va petit à petit s’affirmer et reprendre les choses en main. Il va s’autoproclamer maître des marais qu’habitent ses tantes, mais aussi protecteur. Convaincu à force de matraquage verbal, Poséidon va finalement arrêter de se voiler la face et assurer la main-mise de son fils sur les marais où il est né et a grandi. Il va faire amende honorable auprès de Sthéno et Euryale (oui, un dieu qui a du remord et qui veut se racheter :3) et récupérer le premier peuple d’Athènes (un peuple d’hommes-serpents justement !) sous sa coupe, pour les placer sous la protection de son fils. C’est ainsi que voit le jour une nouvelle cité d’hommes et de femmes-serpents, dans une relative paix, toutefois troublée par la visite impromptue de mercenaires ou de « héros » cupides, désireux de renouveler l’exploit de Persée, mais et surtout d’obtenir du sang de gorgone, un liquide rare aux multiples vertus. Suivant le bras sur lequel il a été pris, le sang de gorgone peut tuer ou ressusciter.

Chrysaor abandonne alors complètement sa forme humaine pour s’accepter complètement tel qu’il est et prendre une confiance toute nouvelle en ses capacités. Comme pour sa mère avant lui, Poséidon le dote d’immortalité afin qu’il puisse protéger pour toujours et à jamais les marais de sa naissance et de sa nouvelle cité.

Personnages annexes

À ces personnages-ci s’ajoutent de nouveaux personnages soit repris des mythologies soit recréés de toutes pièces par mes soins 😉 Ils font figure de soutien et ont parfois un rôle plus important à certains moments.

Triton

Triton et sa jument Néa

Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit du fils de Poséidon et d’Amphitrite, et l’héritier au trône du royaume marin. Il s’agit donc d’un dieu. Dans ma version, il a tout au plus le même âge que Makaria, donc un tout jeune dieu de 16-17 ans, environ. Comme son père, il parle aux chevaux et sa meilleure amie est une hippocampe (buste de cheval et queue de poisson) d’un vert sombre du nom de Néa. Triton est un garçon casse-cou qui partage le goût du sport avec son ami Éros (le Jeune), tout particulièrement la course de chars. Son attelage est constitué de deux chevaux : Néa et son frère Crios.

Il a l’habitude d’entendre ses parents s’engueuler pour un oui ou pour un non et n’y prête plus tellement attention, depuis le temps. À côté de son énergie débordante, c’est aussi un gamin sérieux à l’étude (poésie, littérature, musique, chant et philosophie). Il possède également un animal de compagnie, un calamar géant femelle du nom d’Anémone, dont Poséidon se sert pour couler certains bateaux. Triton déteste ses deux petites sœurs, Benthésicymé et Rhodos, car ce sont de véritables pestes qui lui pourrissent la vie.

Éros et Antéros

Les « jumeaux » Éros et Antéros

Éros et Antéros sont des frères jumeaux copains comme cochon, tous deux fils d’Arès et d’Aphrodite. Enfin… pas vraiment jumeaux. En réalité, Éros est l’aîné de la fratrie. Il y a cependant eu un problème avec sa croissance. Il est en effet resté bloqué au stade de l’enfance pendant plusieurs décennies, voire siècles, ce qui a causé pas mal de questionnements et d’inquiétude chez ses parents… et même pour lui-même. Que se passait-il ? Était-il normal ? Quelqu’un lui avait-il jeté une malédiction ? Grandirait-il un jour ou devrait-il continuer à grandir sous le joug de ses parents ad vitam æternam ? Heureusement, c’est là que naît Antéros, par essence son complémentaire. Celui-ci grandit tellement vite qu’il rattrapa son frère aîné et… que les deux garçons grandirent ensemble d’une même voix, comme poussés par la compétition. Qui plus est, Antéros se révéla être le portrait craché de son frère, ce qui porta à confusion et on les appela erronément les frères « jumeaux ».

Au-delà de ça, Éros se montre plus proche de son père (mentalité, aspiration, fréquentation) que de sa mère (contrairement à Antéros), ce qui causa beaucoup d’agacement de la part d’Arès au début (les hommes grecs ne sont pas tendres avec leur progéniture, surtout quand elle est trop jeune :p) avant qu’il ne s’y fasse, accepte le gamin et commence à ressentir une certaine fibre paternelle. Éros montra également un véritable goût pour les armes et le combat, presque une « passion ». Antéros, lui, préférait le théâtre et des activités plus tranquilles. Aphrodite réclama tout de même son aîné auprès d’elle comme agent de l’amour, ayant détecté ses talents au tir à l’arc. Éros contrarié ne put qu’obéir jusqu’à l’arrivée de Psyché dans sa vie (qui causa un véritable drame familial et une rébellion de la part du fils prodigue). Les tensions apaisées, Éros fit le pont entre ses envies guerrières et son métier de pourfendeur de cœurs qu’il partageait avec Antéros.

Shadya

Le dieu égyptien Seth
La déesse égyptienne Nephtys, par Yliade sur Deviantart

Shadya est la fille adoptive du couple égyptien Seth et Nephtys. Adoptive, car Seth a été castré par Horus l’Ancien au cours de leur première bataille (longue histoire). La jeune fille est en réalité une mortelle divinisée au contact de ses parents adoptifs. Elle a hérité du caractère emporté de son père adoptif, avec lequel elle se dispute assez régulièrement. Elle a appris tout ce qu’une princesse égyptienne digne de ce nom doit apprendre : le maintien, l’art du paraître, le beau parler, les manières, la littérature, le chant, la poésie, la musique,… mais aussi les arts guerriers ! Shadya se bat à l’aide de petits couteaux recourbés comme des griffes.

En devenant jeune fille, Shadya est partie créer son masque (les dieux égyptiens ont une apparence humaine « normale » et une apparence divine qu’ils revêtent en portant un masque magique créé par leur soin) en s’inspirant du cheval et du dromadaire. Elle devient ainsi la déesse des tempêtes de sable.

J’avais dit plus tôt qu’Héron est censé la rencontrer. En effet ! Shadya est alors amoureuse d’Apis, le dieu-taureau de la fertilité, fils de Ptah, mais fuit quant à ses sentiments après la déclaration de ce dernier (elle n’est pas prête à s’engager). Ensuite, son père lui annonce qu’elle devra épouser l’un des fils d’Horus (le Jeune) pour consolider la paix fragile entre Haute et Basse Égypte (Seth règne sur la Haute Égypte, au sud, et Horus sur la Basse Égypte, au nord, par décret de Rê). Bien évidemment, ceci amène un refus violent de la part de ladite épousée qui s’enfuit sitôt la nuit tombée (Seth retourne chaque nuit sur la barque de Rê pour l’assister contre Apophis). Elle s’embarque sur un navire marchand en partance pour la Grèce, puis prend la tangente sur les routes grecques. Elle tombe sur un groupe de pillards qui lorgne sur ses possessions et, bien qu’elle se défende comme une lionne, elle n’a pas son masque à portée de main et ils sont trop nombreux. C’est là qu’Héron arrive sur sa route par hasard, juché sur son cheval, et lui sauve la mise. Ils se rapprochent assez vite et elle demeure à ses côtés pendant deux ans avant que son passé ne la rattrape. En effet, un Seth fou de rage et d’inquiétude vient d’investir le monde grec et mettre en alerte tout le panthéon (il est l’équivalent égyptien de Thanatos, lui-même dieu aux pouvoirs si craints qu’ils ont été muselés par Zeus. Imaginez une version plus ancienne et plus puissante encore que Thanatos avec un caractère de chien et vous comprendrez l’étendue de leur terreur).

Hermès et Iris (la messagère arc-en-ciel) sont chargés de retrouver la fille du Pharaon de Basse Égypte, ce qu’ils s’emploient à faire aussitôt. Sans surprise, c’est Hermès qui débusque et livre la fille à son géniteur. Une surprise inattendue pointe tout de même le bout de son nez : Héron s’embarque en catimini sur le navire ramenant à bon port la princesse Shadya en Égypte, au grand effroi d’Hermès. Et c’est ainsi que les dieux grecs s’invitèrent en Égypte pour consolider leurs alliances et minimiser les éventuels problèmes que pourraient causer Héron en volant dans la demeure du tout puissant et acariâtre Seth *rires*.

Thanatos

Le motif des ailes de Thanatos, alias le papillon demi-deuil

Thanatos (et dans une certaine mesure son frère jumeau Hypnos) est un personnage relativement important de ma cosmogonie. Il est fils d’Érèbe et de Nyx (dans ma version, dans le mythe seul, Nyx l’aurait enfanté seule, mais j’y crois moyen :p), mais c’est un fils un peu particulier. En effet, c’est un dieu de la mort avec un fort potentiel de destruction. C’est d’ailleurs ce dernier trait qui prédominait chez lui quand il était petit (il adorait torturer les insectes jusqu’à ce que mort s’ensuive, pour vous donner une image plus claire). Au fur et à mesure de sa croissance, son pouvoir lui a échappé et a été contraint par Zeus, car il foutait les jetons à tous les Olympiens.

Hermès le prit sous sa tutelle pour se débarrasser de sa charge de dieu psychopompe et lui apprit tout ce qu’il savait. Héphaïstos forgea sa faux mortelle et le gamin s’occupa ensuite de tuer et d’apporter l’âme des mortels dans l’Hadès. Thanatos possède de très longs cheveux blancs filasses et des yeux rouges rosés, un teint pâle de mort (comme celui de Makaria) et… des ailes absentes. Il est régulièrement frappé de maux de tête et se sent à l’étroit dans son corps (comme une chenille dans sa chrysalide ;)), à tel point que cela le frustre. Il se montre désagréable envers tout le monde, et surtout avec la princesse Makaria qu’il surnomme « Princesse Fanfreluche » (ce qui irrite la demoiselle au passage). Il se lie avec Laurea qu’il prend bientôt en affection, et la fille du forgeron parvient à l’aider à retirer ses liens magiques. Thanatos libéré n’arrive plus à se contenir, il perd conscience avec lui-même et sa part destructive prend le dessus.

À ce moment-là, le monstre Typhon est libéré et les Olympiens impuissants ne parviennent pas à le contenir. Thanatos lui rétame la tête en 2/2 avant de se retourner sur Zeus. Malheureusement pour lui, Hermès contre-attaque, le seul dieu plus rapide qu’un Thanatos déchaîné et s’ensuit un « jeu » du chat et de la souris entre eux. À l’intérieur, Thanatos se bat mentalement pour tenter de concilier ses deux moitiés : la partie destructive, noire d’encre, et la partie constructive, blanc pur, se disputent sans parvenir à s’entendre. De dépit, Thanatos abandonne Zeus et Hermès, et se retourne contre Laurea qui lui parlait pour lui faire entendre raison. Il la tue et le papillon de l’âme de la jeune fille s’insère entre les deux parties de son âme. Celles-ci se heurtent alors et fusionnent l’une dans l’autre. Le vrai Thanatos réunifié revient à lui. Deux grandes ailes de papillon s’étendent de chaque côté de son dos, aux motifs noirs et blancs (cf. image ci-dessus). Des lépidoptères noirs et blancs constituent lesdites ailes, et prennent possession de sa chevelure. Thanatos obtient le pouvoir de résurrection et ressuscite Laurea. Pour apaiser les tensions chez les Olympiens, il prête alors serment d’allégeance et de loyauté à Hadès, le seul olympien à l’avoir bien traité par le passé. Le seigneur des morts fait de lui son bras droit et ajoute à ses tâches de gérer la résurrection des morts près du Léthé.

Je vais m’arrêter ici, sinon je ne suis pas prête de finir avec tous les personnages que comptent les mythologies grecques et égyptiennes *rires*, surtout sachant que j’avais ajouté un bout de nordique également. Disons que me permet de vous montrer les grands axes principaux. Comme je le disais, je ne sais pas encore quoi faire de ces idées ni comment les agencer efficacement.

Je verrai tout cela en temps et en heure ! 😉

À bientôt !

A propos Vanilumi

Je ne suis qu'un petit papillon attiré par la flamme de la bougie, petit papillon éphémère qui se prend à butiner de fleur en fleur, sans but apparent. Les idées fourmillent pourtant, comme des myriades de couleurs sur l'arc-en-ciel mental de mon esprit.
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Un commentaire pour Au temps des dieux grecs – Retours sur ma cosmogonie

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